Il y a quelques mois, je recevais la copie d’un document de quatre pages resté dans la famille depuis… 1685 !
📂 Après une transcription complète, on apprend qu’il s’agit d’une 𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝟐𝟔 𝐟𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫 𝟏𝟔𝟖𝟓 entre Anthoinette ROUSSEAU et Pierre MARICAULT.
Jusqu’ici, point de mystère, la vente concerne deux parcelles : un premier terrain composé de vignes et de terres labourables et un second terrain composé d’un pré.
Mais cette vente ne se fera qu’à une condition ! 𝗟𝗮𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 ?
Transcription de l’extrait proposé :
« quarente livres lad[ite] venderesse a ceddé, quitté,
et abandonné icelle somme aud[it] acquereur, à la charge
de par iceluy acquereur pour ladite somme nosrir,
coucher, loger, chaufer, blanchir et envoyer à l’escolle
Barbe Fourmont, fille de lad[ite] venderesse et dudit def[funs]
Fourmont, pandant le temps, terme et espace de deux
années entiere quy commanceront ce jourd’huy […] »
Les conditions de la vente des deux terrains sont donc les suivantes : l’acquéreur doit envoyer la fille de la venderesse à l’école, la nourrir, coucher, loger, chauffer et blanchir. En réalité, l’acquéreur doit embaucher la fille de la venderesse, Barbe FOURMONT, comme 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞 pendant deux ans.
Dans la suite du texte, on apprend que la venderesse fournit un lit de plume que l’acquéreur pourra garder au terme de ces deux années. Elle fournit aussi la nourriture et les habits pour sa fille.
En général, les filles de ferme, âgées de 6 à 15-16 ans environ (après, le terme change, elles deviennent bonnes, servantes ou domestiques), s’occupaient de la basse-cour. Selon les fermes, cela signifiait nourrir et soigner les oies, les poules, les canards et les lapins. Dans les fermes de taille plus importante, elles s’occupaient en plus des cochons et de traire les vaches. Elles aidaient également les femmes dans les autres tâches domestiques comme chercher de l’eau au puit, faire la lessive, le ménage ou encore la cuisine. Elles pouvaient parfois aider aux champs notamment lors des moissons.
Extrait de l’acte de vente de 1685 – Archives familiales non libres de droits
La petite fermière – François Boucher – 1769
Retrouvez cet article sur les réseaux sociaux :